Environ 50 000 personnes décèdent chaque année en France d’un arrêt cardiaque, soit un décès toutes les 15 minutes, le taux de survie en cas d’arrêt cardiaque est de 10 %. Des chiffres inquiétants et qui ne sont malheureusement pas en baisse. Cette situation n’est pourtant pas une fatalité et pour cause : 80 % des cas se produisent en présence d’un témoin. D’après l’INSERM, une intervention rapide permettrait de sauver des milliers de personnes. Découvrez l’essentiel à retenir pour sauver des vies grâce au défibrillateur.
Pourquoi utiliser un défibrillateur ?
Perte de connaissance complète, non-réversible, la victime ne parle pas, ne bouge pas, ne respire pas. Si cette perte de connaissance peut être précédée de certains signes à l’image d’une douleur thoracique de type « serrement » ou « oppression », il n’en est rien la plupart du temps. C’est pourquoi le temps est un élément déterminant qui conditionne les chances de survie d’une victime d’un arrêt cardiaque. Parce que chaque minute écoulée, les chances de survie diminuent de 10 % et qu’en moins de 10 minutes sans réanimation, le pronostic vital peut être engagé, toute personne est autorisée à utiliser un défibrillateur ZOLL. Qu’il s’agisse d’un défibrillateur entièrement automatique (appelé DEA) ou d’un défibrillateur semi-automatique (appelé DSA), chacun d’entre vous pouvez l’utiliser.
Comment fonctionne un défibrillateur ?
Qu’il s’agisse d’un DEA ou d’un DSA, le défibrillateur permet d’analyser l’activité électrique cardiaque de manière automatique, de délivrer une impulsion électrique si cela s’avère nécessaire pour résoudre un trouble cardiaque et rétablir un rythme cardiaque normal. Le défibrillateur est le plus souvent constitué d’un bloc électrique qui permet de délivrer un courant calibré en durée, en forme et en intensité et d’un moyen pour transmettre l’influx électrique. Dès lors, en attendant les secours, il vous suffit d’allumer l’appareil et suivre les instructions vocales délivrées par l’appareil. Vous devrez alors placer les électrodes sur le thorax de la victime et attendre quelques instants que l’appareil analyse le rythme cardiaque. Dans le cas des DSA, l’appareil vous demandera d’appuyer sur le bouton pour délivrer l’impulsion électrique si cela s’avère utile, dans le cas du DEA, cette dernière sera délivrée automatiquement si le choc est recommandé. Dans le cas contraire, le dispositif vous invitera à poursuivre les massages cardiaques.
Quelles sont les erreurs à éviter ?
Si les défibrillateurs fonctionnent de manière indépendante, vous devez néanmoins ne pas l’utiliser dans certaines situations. C’est le cas notamment si vous êtes installés dans un véhicule en mouvement par exemple. Veillez aussi à maintenir une certaine distance entre les électrodes et les simulateurs cardiaques. En parallèle, l’usage d’un défibrillateur est interdit sur une victime mouillée. De ce fait, son utilisation n’est pas indiquée si vous vous trouvez sous la pluie. En outre, lorsque l’appareil délivre le choc électrique, veillez à vous assurer à ce qu’aucune personne ni vous-même ne soyez en contact physique avec la victime. Pour finir, une fois installé sur la victime, laissez-le et attendez l’arrivée des secours. Ces derniers prendront le relais et débrancheront le défibrillateur en temps utiles. Et surtout, n’oubliez pas que le seul risque que vous encourez en tant que sauveteur, c’est de sauver des vies. C’est pourquoi, n’hésitez pas à suivre une formation aux gestes qui sauvent.
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